Air France, et les autres majors européennes, se bat pour résister à la déferlante des compagnies aériennes low-cost qui semblent être de plus en plus puissantes et de plus en plus rentables. La santé financière de Ryanair est insolente et celle d’easyJet, pour ne citer que ces deux-là, est identique même si le Brexit risque de faire chanceler un peu la britannique.
Pourquoi des sociétés qui transportent des passagers du point A au point B n’ont-elles pas la même rentabilité et quel est l’écart ? Plusieurs études ont répondu à la question.
La différence de cout entre une compagnie aérienne traditionnelle et une low-cost est de 57%, c’est tout simplement énorme. Dans le détail, si un siège coute 100 euros à une compagnie aérienne classique par kilomètre il n’en coute que 43 euros à la compagnie aérienne low-cost. La ventilation est la suivante :
- 16 par la densité plus élevée de sièges dans les avions.
- 10 par la réduction des coûts d’escales et de handling.
- 6 par le choix d’aéroports moins chers en redevances et en taxes
- 6 par l’absence de catering.
- 6 par l’inexistence des commissions versées aux agences de voyage.
- 3 grâce à une utilisation quotidienne accrue des avions
- 3 par la réduction des coûts de vente et de réservation
- 3 par la réduction des coûts équipages.
- 2 par l’externalisation de la maintenance et le choix d’une flotte unique.
- 2 par la réduction des coûts des fonctions supports et administratives.
Les majors ne peuvent évidemment pas appliquer l’ensemble de ces points mais certains oui, le feront elles est une autre question…