Alexandre de Juniac s’en va et une petite larme coule encore le long de sa joue. C’est en tout cas ce que l’on peut penser après avoir suivi sa prestation lors de la dernière assemblée générale des actionnaires qui a eu lieu hier.
On ne quitte pas Air France sans avoir le cœur serré. Je tiens à louer l’engagement, l’intelligence et la créativité des salariés que je laisse avec un pincement au cœur.
Les résultats 2015 sont bons grâce en grande partie au prix du pétrole qui s’est littéralement effondré mais aussi grâce a Transform 2015 selon Alexandre de Juniac. Si économiquement parlant ça va plutôt mieux le climat social est lui plus proche d’un baril de nitroglycérine que d’un ballot de paille ! Ça peut exploser à tout moment…
Alexandre ne regrettera sans doute pas le SNPL avec qui il a eu beaucoup de mal. Ce dernier pourrait lui faire une jolie grève pour son pot de départ, un cadeau qui pourrait être fatal à la compagnie selon AdJ.
Un tel mouvement social alors même que la société est en train de se redresser serait de nature à compromettre les efforts et les sacrifices consentis par les 100 000 salariés du groupe
Concernant la santé financière du groupe Pierre-François Riolacci, le directeur général adjoint en charge des finances, a clairement résumé la situation :
Air France va mieux, mais comparé à nos compétiteurs, nos marges restent encore inférieures
Le SNPL va-t-il aller jusqu’au bout et faire grève pendant 6 jours prochainement ou va-t-il se rappeler l’automne 2014, rien n’est moins sure… En tout cas si Alexandre de Juniac est attristé par son départ, ce n’est sans doute pas le cas de la majorité des salariés qui n’étaient pas très fan de « double lames »