Air France va devoir réintégrer un des employés qui avait, selon la compagnie aérienne, agressé le DRH et deux vigiles lors du CCE du 5 octobre 2015. L’inspection du travail a indiqué que les « faits invoqués pris dans leur ensemble ne permettent pas d’établir l’existence d’une faute lourde commise par le salarié, caractérisant son intention de nuire ».
L’inspection du travail ordonne donc qu’Air France réintègre ce délégué syndical CGT et lui paye ses salaires depuis sa mise à pied sans solde. La direction d’Air France a tout de même indiqué qu’elle allait « former sans délai un recours hiérarchique auprès du ministère du Travail » comme le permet le code du travail.
Ce salarié, en tant que délègue de la CGT, bénéficie d’un statut particulier mais il devra quand même rejoindre ses collègues au tribunal correctionnel de Bobigny le 27 mai prochain ou ils seront jugés pour violence.
La CGT a demandé que les 4 autres employés soient réintégrés car, selon le numéro 2 du syndicat chez Air France, l’Inspection du travail « confirme qu’ils ont été pris pour l’exemple ».
Le dossier n’est pas fini car le ministère du travail a 4 mois pour statuer et valider, ou non, le licenciement du délégué syndical.