Le SNPL easyJet vient d’indiquer dans un communiqué diffusé ce jour que, selon lui, les 30 nouvelles lignes de l’été prochain qui seront ouvertes par la low-cost britannique le sont « en partie au détriment de l’emploi français ». Il admet que l’on ne peut « que se réjouir du développement d’easyJet qui offre un plus grand choix de destinations aux voyageurs de l’Hexagone ». Le syndicat met en avant que « seul un tiers de ce développement concernera de nouveaux emplois en France, et que seuls deux avions supplémentaires seront basés sur notre territoire ». Selon le SNPL ces lignes seront exploitées par des personnels « non basés en France et non soumis au droit français. C’est donc en partie sans versement de charges sociales et sans contribution au régime français de sécurité sociale que ce développement se fera ».
Cette augmentation d’activité est pour les actionnaires « sans doute satisfaisante » mais pour les pilotes ce ne sera pas la même histoire. Ils seront « sous contrats de travail néerlandais, portugais ou encore espagnols qui exerceront parfois sans maintien de salaire en cas de maladie, et avec un repos largement réduit comparativement aux pilotes sous contrats français ». Le SNPL part en guerre contre ce qu’il considère comme une « intelligente forme de dumping social, adroitement organisé, qui pourrait présenter un risque pour la sécurité des vols ». En effet, toujours selon le syndicat les pilotes aux commande seraient « socialement et économiquement mis sous pression, souvent fatigués par les cadences imposées ». Rappelons que les compagnies aériennes low-cost n’ont aucun crash à déplorer ce qui n’est pas le cas de certaines major ou le rythme de travail peut y être considéré comme plus léger.
La CRPN va très mal et le manque croissant de cotisants pourrait bien lui être fatal à court terme. De là a penser que le problème des contrats espagnols, portugais ou autres est, pour le SNPL, qu’ils ne versent aucune cotisation à la CRPN il n’y a qu’un pas que, bien sûr, nous ne franchiront pas…