Air France gagne en justice contre Airbus au sujet du crash de l’AF447. En effet, Airbus avait demandé un rapport de contre-expertise dont les conclusions avait été fermement contestées par la compagnie aérienne. Ce rapport concluait à une « réaction inappropriée de l’équipage ». L’arrêt de la cour a été motivé par une erreur de procédure qui va sans doute entrainer un nouveau délai de plus de 12 mois avant la tenue du procès.
La contre-expertise d’Airbus a été rejetée car elle n’a pas été notifiée à toutes les parties. « Cette décision est conforme à ce qu’on attendait », a indiqué l’avocat de l’association Entraide et Solidarité AF447, Alain Jakubowicz. « Et je suis convaincu que les juges n’ordonneront pas de contre-expertise. Nous nous battrons pour ça ».
Air France est contre une nouvelle expertise car cela « conduirait à une prolongation de l’information judiciaire durant plusieurs mois, voire plusieurs années, qui s’avérerait incompatible avec la nécessité d’un procès dans un délai raisonnable, ce que les familles des victimes de l’accident sont en droit d’attendre, ainsi que les personnes mises en examen ». Chez Airbus il est totalement hors de question d’avoir dans le dossier que le rapport de 2012 qui ne parle que du givrage des sondes pitot. « Pour Airbus, l’important est la recherche de la manifestation de la vérité, affirme-t-il. Or on nous oppose des arguments de procédure. Si la justice française prend le risque de se prononcer sur la seule base d’un rapport réalisé par un ancien pilote d’Air France, on prend le risque d’une nouvelle catastrophe judiciaire ».
Il va donc falloir attendre que les magistrats du pôle accidents collectifs ordonnent, on pas, une nouvelle contre-expertise technique. Le dossier n’est pas prêt d’être clos…