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Air France, bon résultats mais…

Air France – KLM croissance 2019

Airbus A380 Air France © Hugo Possamaï

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Air France Boeing 777-200 F-GSPP © Philippe Noret – AirTeamimages

Air France a annoncé hier un bénéfice record pour son 3eme trimestre 2015 avec un chiffre d’affaires en baisse a données comparable avec le 3eme trimestre 2014. Si ce résultat peut être considère comme encourageant il ne doit pas être vu comme le début d’une nouvelle ère de prospérité et la fin des efforts pour gagner en productivité.

Air France a perdu 158 millions d’euros depuis le début de l’année et finira certainement 2015 dans le rouge car le 4eme trimestre est rarement très bon dans ce secteur. La recette unitaire est encore en baisse et sans une conjoncture externe favorable les chiffres n’auraient sans doute pas été aussi bons. Chez Transavia les syndicats ont décidé d’appeler à la grève pour obtenir de meilleures conditions salariales. Le SNPNC souhaite dénoncer « la course à la précarisation des conditions de travail et de rémunération des Hôtesses et Stewards du Groupe Air France/KLM, et ce quel que soit leur niveau, alors même que le Groupe annonce un résultat d’exploitation historiquement haut de 898 millions d’euros ».

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Le SNPL voit lui la fin de l’urgence et rappelle que c’est chiffres sont « en grande partie le fruit des efforts que les salariés ont faits depuis 2012 ». La CGT a indiqué qu’elle ne retournera pas à la table des négociations tant que les procédures vissant les 18 salariés soupçonnés de violences lors du CCE du 5 octobre ne seront pas abandonnées par la direction.

Suite aux résultats annoncés hier l’action Air France – KLM a dégringolé de presque 5% à la bourse de Paris. Mélenchon peut s’offusquer que la compagnie souhaite poursuivre les restructurations mais ce n’est pas parce que Air France – KLM fait un « bon » 3eme trimestre que Air France va bien. Peu de visibilité, une concurrence qui va s’accroitre avec la montée en puissance de Ryanair et easyJet et des négociations sociales qui stagnent chez Air France n’enchantent pas les investisseurs qui ont massivement vendu le titre hier à Paris.

Comme on n’arrête pas le traitement d’un malade au premier signe de guérison, on n’arrête pas la restructuration d’une société aux premiers signes positifs…

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