Site icon PNC Contact

L’EASA, les suites du crash Germanwings

Airbus A319 Germanwings © Juergen Lehle

Publicités
Partages

A la suite du drame de l’A320 de Germanwings causé par le suicide d’un pilote de ligne en fonction, un groupe de travail a émis une série de recommandations, en juillet 2015. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) se donne jusque fin 2016 pour les mettre en oeuvre.

Sans doute parce que l’opinion publique a été traumatisée d’apprendre qu’un pilote de ligne pouvait froidement choisir de se suicider en emmenant avec lui dans la mort 144 passagers et 5 collègues. A moins que le transport aérien n’ait pris conscience, à l’occasion du crash du vol 9525 de Germanwings, qu’il pouvait y avoir dans les cockpits des avions de lignes un nombre croissant de pilotes psychologiquement fragilisés. Quoi qu’il en soit, l’industrie et les régulateurs ont fait preuve d’une remarquable réactivité à la suite du drame survenu le 24 mars 2015, dans les Alpes françaises.

Publicités

Dans un premier temps, la vitesse avec laquelle il a été décidé qu’un pilote ne pourrait plus jamais être seul dans le poste de pilotage a frisé la précipitation. Il fallait rassurer les passagers et montrer que la situation était sous contrôle. D’ici quelques mois, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) présentera un bilan de cette mesure. Elle vient de l’annoncer en dévoilant son plan d’acti on pour la mise en œuvre des recommandations faites, en juillet 2015, par u n groupe de travail mis en place, par l’EASA, à la demande la Commission européenne.

Les 14 experts en aviation et en science médicale qui ont travaillé sous la direction du directeur général de l’Agence avaient fait la série de recommandations suivante :
1. Le principe selon lequel deux personnes doivent se trouver, en permanence, dans le poste de pilotage devrait être maintenu.
2. Les pilotes devraient faire l’objet d’une évaluation psychologique avant d’être engagés par une compagnie aérienne.
3. Les compagnies aériennes devraient mener un programme de lutte contre la drogue ou l’alcool qui s’appuie sur des contrôles aléatoires.
4. Un programme strict pour le contrôle des examinateurs aéromédicaux devrait être élaboré.
5. Un référentiel européen de données aéromédicales devrait être créé.
6. Des systèmes de soutien aux pilotes devraient être mis en place au sein des compagnies aériennes.

La mise en œuvre des ces mesures devrait être effective d’ici fin 2016. L’EASA a en effet établi un calendrier serré. La cinquième mesure va toutefois nécessiter de trouver un juste équilibre entre le secret médical et la sécurité. Le sujet a fait débat, à chaud, quand la presse allemande a révélé le dossier médical chargé d’Andreas Lubitz. Cette proposition des experts dépasse le cadre de l’aéronautique.

Avec l’aimable autorisation de Gil Roy d’AeroBuzz www.aerobuzz.fr

Partages
Publicités
Quitter la version mobile