Chez Air France c’est au tour des hôtesses de l’air et des stewards de taper du poing sur la table et de tout bloquer en refusant de négocier avec la direction. Les SNPNC et l’UNSA PNC refusent de s’assoir autour de la table pour négocier l’accord collectif définissant leurs règles d’utilisation et de rémunération qui arrive à échéance en octobre 2016.
Le discours syndicaliste est le suivant :
Nous ne voyons pas d’urgence à négocier la révision d’un accord qui court jusqu’à fin octobre 2016 et qui va faire disparaître le métier de PNC. D’autant plus quand il n’y a pas de projet équilibré proposé par la direction et que l’entreprise se redresse », explique David Lanfranchi, président du SNPNC, en rappelant que les PNC avait déjà « apporté 220 millions d’euros d’économies à la compagnie lors du plan précédent.
Alors que la direction a informé les PNC qu’elle souhaitait arriver à un accord dans les mêmes délais qu’avec les pilotes (fin septembre), les syndicats ne voient pas la chose de la même façon ! Ils souhaitent commencer à négocier début 2016, comme cela se fait habituellement…
Les syndicats d’hôtesses de l’air et stewards prennent un très gros risque et pourraient bien payer très cher cette décision :
« Comment ces syndicats peuvent-ils penser pouvoir obtenir plus en bloquant la négociation qu’en négociant ? », explique un proche de la direction. « A ne pas négocier, les PNC prennent le risque de se voir imposer de manière unilatérale par la direction ses conditions de travail et de rémunération à partir du 1er novembre 2016. Ce sera la double-peine, des licenciements secs et des conditions imposées par la direction », ajoute-t-il.
Évidement certains expliquent qu’ils iront négocier quand les pilotes auront terminé leurs négociations. Le SNPL a commencé les négociations. Il a le choix (entres autres points) entre 300 pilotes licenciés ou 300 postes de pilotes qui ne seront pas remplacés. Sa réponse laisse songeur, « La direction a présenté deux plans, l’un avec 300 pilotes en moins d’ici à 2017, à 3.400 pilotes, l’autre, avec… 300 pilotes en moins également. » indique le porte-parole du SNPL Emmanuel Mistrali.