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SNPL Air France aux Prud’Hommes

Boeing 777 de la compagnie aérienne Air France

Air France Boeing 777 © EyOne

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© Régis Hector http://www.hector-bd.com/

Air France, les pilotes veulent se voir payer les jours de grève. Enfin pas tout à fait, ce n’est pas forcément politiquement correct de l’écrire comme cela, disons plutôt que les pilotes veulent se faire payer les jours passés à la maison entre les jours ou ils étaient en grève, une histoire de stabilité planning…

Pour que tout le monde comprenne le principe voici un petit exemple. Vous êtes captain Boeing 777 et devez partir le lundi matin pour Tokyo, passer le mardi, mercredi et jeudi sur place puis faire le vol retour le vendredi. Après un tel vol vous avez évidemment des repos post courrier plus vos repos hebdomadaires. Puis 4 jours plus tard vous avez un vol pour New York avec une escale de 48 heures. Vous êtes gréviste et comme vous n’êtes pas débile vous prévenez votre entreprise 48 heures avant le décollage du Tokyo. Le Tokyo reste au sol… 48 heures avant le New-York vous prévenez votre entreprise que vous ferez grève, New-York annulé. Grosso modo vous ne volez pas pendant 15 jours. Si vous et moi on comprend que vous êtes gréviste pendant ces 15 jours, les pilotes du SNPL ne le voient pas du tout comme ça eux. Dans l’exemple ci-dessus ils estiment qu’ils ne sont grévistes que 2 jours, les deux jours du début des rotations ! Le SNPL a donc décidé d’attaquer Air France aux Prud’Hommes pour que les pilotes soient rémunérés pendant les jours de grève ou ils n’étaient pas censés voler même s’ils avaient eux-mêmes annulé leur vol en se déclarant gréviste ! Certains d’entre vous se disent « pourquoi ne pas avoir fait voler les pilotes de lendemain ou surlendemain ?», stabilité planning, telle est la réponse. On ne peut pas modifier le planning d’un pilote sans son accord donc…

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De toute façon, vu l’amour de la population française pour les pilotes Air France il y a fort à parier que le SNPL ne gagnera pas. La jurisprudence est défavorable au syndicat et le tribunal est paritaire, présidé par un juge professionnel entouré de représentants des employeurs et des salariés. Il y a fort à parier que ces derniers ne défendent pas avec acharnement la cause des pilotes.

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