Air France s’attire les foudres des hollandais, et de KLM en particulier, après la démission forcée de son Président Directeur Camiel Eurlings. Ce départ, qui a été présenté comme une décision d’un commun accord, est tout simplement un licenciement sec. C’est son manque de réaction lors du mouvement des pilotes français qui serait à l’origine de son éviction. « Les Néerlandais étaient persuadés que la création de la filiale Transavia était l’un des meilleurs moyens de lutter contre les compagnies à bas coût. Ils ont vécu la grève des pilotes français comme une trahison et un gaspillage d’argent éhonté », explique, sous le sceau de l’anonymat, un expert des transports néerlandais avant de rappeler que, tandis qu’Air France perdait l’argent, KLM n’a cessé d’en gagner depuis 2009.
On lui reproche encore de ne pas s’être « montré intransigeant face aux pilotes français qui ne songeaient qu’à maintenir leurs avantages royaux ». KLM ne supporte plus « Les puissants syndicats français qui s’opposent à presque toute mesure d’économie ». Même si elle sait que son sort et celui d’Air France sont liés les hollandais voient en Air France « Les puissants syndicats français qui s’opposent à presque toute mesure d’économie ». Le ton monte entre Air France et KLM et cela risque bien de ne pas être du gout des investisseurs qui risquent de laisser tomber encore un peu plus Air France au profit de compagnies ayant un horizon plus bleu.