Le rapport de contre-expertise concernant le crash du vol Air France AF447 ordonnée dans l’enquête judiciaire est des plus claire, le crash est la conséquence «d’une réaction inappropriée de l’équipage après la perte momentanée des indications de vitesse». Les simulations et les expertises «ont clairement établi la prédominance des facteurs humains dans les causes de l’accident et dans les facteurs contributifs», affirment les cinq experts dans leurs conclusions. «Nous avons aussi déterminé que l’accident aurait pu être évité, et ceci par quelques actions appropriées de l’équipage.»
Ce crash a couté la vie à 228 passagers et membres d’équipage. La contre-expertise a été ordonnée il y a environ 1 an par les juges Sylvia Zimmermann et Sabine Kheris. Les auteurs de la contre-expertise mettent en avant une liste de 14 facteurs contributifs et précisent que «qu’il a été déterminé par notre collège d’experts que l’accident est dû à la perte de contrôle de l’avion à la suite de la réaction inappropriée de l’équipage après la perte momentanée des indications de vitesse». Selon eux les premières causes sont «l’absence d’analyse structurée de la panne présente», «la non-compréhension de la situation» et «la répartition des tâches dans le cockpit qui n’a pas été appliquée de manière rigoureuse».
La contre-expertise met également Air France dans la liste des fautifs pour sa non-réaction après des incidents concernant les sondes pitot et «l’insuffisance de la formation des pilotes dans l’application de la procédure ‘IAS douteuses’».
Airbus est l’entité qui s’en sort le mieux dans ce document. La mise en cause des pilotes et d’Air France dans la maintenance et les compétences de ses équipages devrait permettre au procès d’avancer afin d’indemniser les familles des victimes.