Des avions pleins et des caisses vides, c’est un peu comme cela que l’on pourrait résumer la situation d’Air France. Si l’on regarde les coefficients d’occupation du mois dernier on ne peut que dire « bravo ». Avec plus de 91% sur le secteur Amériques et 87.4% pour l’ensemble des vols on ne peut pas dire que les clients boudent l’ancienne compagnie nationale. Le « problème » n’est donc clairement pas le manque de passagers mais plutôt le prix que ce dernier paie pour voyager. Si le siège coûte 10 euros au kilomètre et que vous le vendez 9 euros, on vous laisse imaginer la suite. Alors, même si la recette unitaire au kilomètre a augmenté en juillet par rapport à juillet 2012, peut-on en déduire que tout va mieux ? C’est certes un bon signe mais cette augmentation permet elle à la compagnie de gagner de l’argent quand elle transporte un passager ?
Des avions bondés c’est aussi des hôtesses de l’air et stewards proches de leur capacité de travail maximum. Une hôtesse de l’air aura plus de temps pour faire du commercial, des sourires et discuter avec les passagers si elle en a 15 à gérer que si elle en a 50. Cela peut ne pas être positif à moyen terme. De plus, comment expliquer aux hôtesses de l’air, stewards et pilotes que la compagnie perd de l’argent quand eux voient des avions pleins à craquer et sont claqués après chaque vol ? Une tache pas facile.