Air France peut commencer à s’inquiéter car Emirates est bien décidé à obtenir plus de droits de trafic en France, et elle en a les moyens.
Tim Clark, Directeur Général d’Emirates, a profité de l’annonce d’un contrat de sponsoring entre la FFT (Fédération Française de Tennis) et sa compagnie aérienne pour glisser que cette dernière comptait augmenter ses fréquences vers la France. « Nous aimerions augmenter notre présence en France en ajoutant des vols vers des villes que nous desservons déjà et en ouvrant de nouvelles dessertes comme Marseille, Toulouse, ou Bordeaux », a-t-il annoncé. La compagnie dispose déjà de plus de 30 vols par semaine en métropole mais ne semble pas vouloir en rester là.
Emirates a de sérieux arguments pour obtenir ces créneaux de l’État Français. Elle est un des plus gros clients Airbus (plus de 150 appareils en commandes), elle promet une grosse commande de Rafale… Certes cela fragiliserait un peu plus Air France mais chez Emirates le discours et limpide, ce n’est pas une négociation uniquement sur les créneaux à laquelle il faut se préparer mais une négociation globale des rapports commerciaux et diplomatiques entre les deux pays. Le Quai d’Orsay et l’État français devront trancher entre préserver les intérêts de l’ex-compagnie nationale ou le devenir d’Airbus Industrie, de Dassault et de la bonne entente entre les deux pays.