L’éruption du volcan islandais Grimsvötn a cessé mercredi, il ne crache plus de cendres et les compagnies aériennes ont commencé à reprendre leurs liaisons normales.
Eurocontrol, qui gère l’espace aérien européen, estime que le nuage de cendres qui avait entraîné des annulations de vol en Grande-Bretagne, en Allemagne et dans certaines parties de la Scandinavie devrait se dissiper dans la nuit.
« Demain, nous ne nous attendons à aucun impact important dans l’espace aérien européen« , a dit Eurocontrol.
Mercredi, 450 vols environ ont été affectés en Allemagne, principalement dans les aéroports de Berlin, Brême et Hambourg.
Grâce à de nouvelles consignes données aux compagnies aériennes, l’éruption, qui avait commencé samedi, a causé beaucoup moins de perturbations que celle, l’an dernier, de l’Eyjafjallajökull. Mais l’incident a montré que cette nouvelle règlementation restait imparfaite.
Le météorologue islandais Hrafn Gudmundsson a dit à Reuters que, depuis 03h00 GMT, le cratère crachait essentiellement de la vapeur et qu’aucun nuage de cendre ne s’en dégageait. « Il semble que c’est en train de s’arrêter« , a-t-il dit.
Pall Einarsson, géophysicien à l’Université d’Islande, juge improbable, mais pas impossible, que le volcan crache à nouveau d’importantes quantités de cendres.
« A ce stade, nous pouvons au moins espérer que le pire soit derrière nous en termes de production de cendres« , a-t-il dit.
Des vols ont été annulés mardi en Ecosse et dans le nord de l’Angleterre et quatre aéroports allemands, ceux de Brême et Hambourg et les aéroports berlinois de Tegel et de Schönefeld ont fermé mercredi avant de rouvrir quelques heures plus tard.
Après une brève suspension, la compagnie néerlandaise KLM a repris ses vols vers les destinations affectées.
En France, « il ne se passera rien (…) sauf changement de vent« , a déclaré à Paris Patrick Gandil, directeur général de l’aviation civile française. « En basse altitude il n’y a aucun problème, ni pour aujourd’hui ni pour demain. On ne fermera pas (l’espace aérien) sur cette éruption-là« , a-t-il ajouté.
Eurocontrol a indiqué que le nuage de cendres pourrait dériver vers la Pologne, mais un responsable du contrôle aérien polonais a dit qu’aucune limitation du trafic n’était prévue.
L’éruption du Grimsvöth, la plus forte depuis 1873, n’a pas semé un chaos comparable à celui de l’an dernier.
Plus de 10 millions de voyageurs avaient été victimes d’une fermeture pendant six jours de l’espace aérien européen. Les perturbations du printemps 2010 avaient coûté 1,7 milliard de dollars aux compagnies aériennes.
Source: lexpress.fr