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PNC mais pas que…

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MayBe © Baptiste AUDET

Tout a commencé il y a déjà plusieurs années sur PNC Contact. Gabriel et Nicolas, tous deux jeunes stewards, se rencontrent sur le forum et commencent à échanger des messages autour de la musique puis, petit à petit, une amitié va naître. Ils se rencontrent à Marseille en 2005 histoire de « taper le bœuf » ensemble et vont s’échanger leurs compositions musicales via Internet pendant un an, chacun ajoutant une voix, une ligne de guitare ou de basse à celle de l’autre.

C’est en 2006 qu’ils se retrouvent tous les deux sur Paris et montent le groupe MayBe. Ils commencent l’écriture de leurs premières compositions communes. Ils sont rejoints peu de temps après par Fanny au violoncelle, Laurent à la basse et Arnaud à la batterie.

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En 2009 ils s’inscrivent au tremplin rock Fallenfest et atteignent la finale en juin 2010 où ils joueront à la Cigale après avoir enflammer le Batofar, la Boule Noire, le Nouveau Casino… C’est le public, aidé par un jury de professionnels, qui nommera MayBe Grand Lauréat Fallenfest. Depuis le groupe a passé 10 jours en studio pour enregistrer leur premier album réalisé par Thierry Cote (Shai No Shai, Garance Productions). Un E.P (quatre titres) est en cours de mixage et devrait être disponible cet été en même temps que le clip réalisé par Pauline Pelsy-Johann.

Le groupe prévoit de nombreux concerts d’ici la fin de l’année sur la région parisienne et, pour les fans du Sud une tournée en 2012.

 

Nicolas Barthès

Le groupe est donc composé de Nicolas Barthès au chant et à la guitare électro-acoustique. Quand ce jeune homme de 28 ans n’enflamme pas la scène rock française c’est dans les avions de la compagnie Air France qu’il officie. Il a choisi le métier de PNC (hôtesse de l’air  steward) il y a déjà quelques années par amour du contact, pour les voyages, les rencontres d’autres cultures, d’art et de musiques du monde. De plus, cela permet de ramener des instruments qu’on ne trouve pas forcément en France nous confie-t-il avec un petit clin d’œil. Les emploies du temps sur long courrier chez Air France lui permettent d’allier vie professionnelle et vie musicale d’une façon que peu d’activités professionnelles ne peuvent offrir. Évidemment, il y a le revers de la médaille, et tous les mois ils doivent élaborer un planning « à la carte » pour les répètes, les séances studio, les concerts…mais bon, depuis cinq ans que le groupe est créé ils sont rodés et ont toujours réussi à s’en sortir.

 

Gabriel Pons dit "Cheub"

Aux choeurs et à la guitare électrique nous retrouvons Gabriel Pons dit « Cheub ». Après sept ans passés en tant que responsable import-export dans une société chinoise il décide de devenir PNC (hôtesse de l’air, steward). C’est par amour des langues de l’étranger et du contact humain qu’il décide d’embrasser cette profession et de passer son CSS. étant recrutés par la compagnie nationale en 2007 il quitte Marseille et les bords de la Méditerranée pour rejoindre Paris et Nicolas afin de démarrer  l’aventure MayBe. Après avoir poussé son trolley sur le réseau moyen-courrier c’est maintenant sur long-courrier secteur Asie qu’il assure le confort et la sécurité des passagers. Musicien dans l’âme, il emporte toujours avec lui sa guitare « de voyage » et n’hésitera pas à taper le bœuf avec les musiciens locaux qu’il croisera dans ses escales. « De nombreux musiciens s’épanouissent dans le métier de PNC, la confrontation avec les artistes de tous pays est extrêmement enrichissante et permet de nourrir sa musique d’inspirations diverses » nous confie-t-il.

 

Laurent Bergeon

Quand il n’est pas a son poste de responsable d’agence dans le commerce du bâtiment Laurent Bergeon est a la basse. Avant de rejoindre MayBe il a joué au sein d’un groupe de métal qui a pas mal tourné et a même fait la première partie du groupe Kickback. Il a par la suite joué pour un groupe de pop rock avec qui il a enregistré un CD de 7 titres avant d’être auditionné et de devenir le bassiste « officiel » du groupe. quand on lui parle du métier d’hôtesse de l’air ou de stewards il avoue que c’est un métier que lui aussi aurait aimé faire pour profiter des voyages, des rencontres, de découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures. Concernant les plannings des acolytes navigants chez Air France il avoue facilement que ce n’est pas toujours facile mais que même si c’est parfois serré ils arrivent à répéter régulièrement.

 

Fanny Warin

Dans ce groupe qui sent bon la testostérone se trouve quand même, histoire d’y apporter un peu de douceur, Fanny Warin et son violoncelle. Après 15 ans de conservatoire elle intègre un premier groupe de trip-hop ethnique « Ariah » puis rejoint le groupe «Virgule » qui lui est plutôt orienté chanson à texte. C’est Nicolas qui la contacte suite à une annonce sur Internet et nous propose, après plusieurs échanges d’e-mails, de rejoindre le groupe à qui elle sera présentée lors d’une répète. Quand on lui parle du métier d’hôtesse de l’air sa réponse très claire : « très peu pour moi ». Même si elle avoue facilement que ce métier a des avantages elles ne se sent pas capable de gérer l’éloignement vis-à-vis de ses proches et, selon elle, ce métier est avant toute une passion. Elle préfère donc continuer a vendre des voyages et a s’adapter aux horaires des 2 PNC pour les répètes.

 

Arnaud Leviot

C’est à l’occasion d’un concert au nouveau casino que Arnaud Leviot a fait la connaissance du groupe. MayBe était en rade de batteur, ce qui est relativement gênant pour un groupe de rock, et Arnaud a fait le remplacement au pied levé. Ils se sont tout de suite bien entendus et l’alchimie sur scène et en dehors a fait qu’il est devenu rapidement le batteur officiel du groupe. Pour ce qui est des horaires la contrainte était claire dès le début alors il gère… Après 20 ans de batterie et un premier prix supérieur de l’académie Agostini de Bordeaux c’est tout naturellement qu’il officie en tant que le vendeur de batterie au sein d’un magasin de musique. Sa vision du métier d’hôtesse de l’air et de stewards se résume en un mot seulement : « enrichissant »

Après le portrait de ce groupe il restait des questions que nous voulions poser et ce sont les deux stewards qui s’y sont collé…

ERIC (Webby) pour PNC Contact : Avec des parcours aussi différents (métal, conservatoire, auto-didacte…) comment se fait il que vous vous êtes retrouvés au sein de la musique MayBe ?

CHEUB : C’est ce mélange de styles qui créé l’identité de MayBe, notre son n’aurait forcément pas été pareil si nous étions tous issus des mêmes souches musicales; c’est cette différence qui rend le travail de composition intéressant car chacun amène une patte, un style bien à lui.

NICO : Cela participe à cette alchimie qui nous caractérise, et que beaucoup de personnes nous disent avoir ressentie à nos concerts … On se complète , on s’influence beaucoup les uns les autres, en venant d’univers très différents… on partage tous cette même volonté de faire vibrer les gens par notre musique…

 

ERIC: Quelles sont vos influences communes et personnelles en terme de musique ?

NICO : J’ai grandi au son des 70’s, les Led Zep, les Pink Floyd, les Doors … Et de la musique rock de Seattle en 90, Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden … et le folk d’Eva Cassidy, de Damien Rice … La musique classique pour son côté symphonique et grandiose (Rachmaninov, Bach..) , l’électro-rock de Radiohead, Archive …

En fait, j’aime la musique qui vous colle les poils au garde à vous … que cela soit énergique ou pas, il faut que ça me bouleverse. Le « must » reste pour moi Jeff Buckley.

Avec Cheub, on écoute presque les mêmes trucs … Sauf que lui a en plus une culture musicale « funk » et « classique » impressionnante !! Tu vois, la complémentarité encore une fois …

CHEUB : C’est vrai qu’on écoute quasiment les mêmes choses avec Nico et tout ou presque a été dit … Perso en plus du bon vieux Funk qui fait réver les ménagères, j’ajouterais bien 2 ou 3 guitar heroes comme Angus Young, Steve Vai ou Van Halen, juste parce que je me suis bien saigné les doigts sur leur riffs quand j’étais ado …

 

ERIC: Si vous deviez définir votre style en qq mots ?

NICO & CHEUB : Une musique Rock et Folk, à la fois brute et subtile, et où les sonorités acoustiques, électriques et symphoniques s’entremêlent pour distiller une musique d’énergie et d’ émotions, qui navigue constamment entre rage et douceur …  Et NON, c’est absolument pas préparé comme speech, que de l’ impro ! (rires)

 

ERIC: Pourquoi un violoncelle dans le groupe, est ce pour vous démarquer dans un but 100% « marketing » ou a t il une place a part entière et pourquoi ?

CHEUB : On a fait quelques essais avec du clavier à nos débuts, mais on a trouvé l’expérience peu concluante et on sentait au fond de nous que ça n’était pas ce que l’on cherchait. Lors de l’audition de Fanny, tout est soudain devenu évident!

NICO : Le marketing, je t’avoue qu’on est loin d’y penser, même si on a remarqué que ça provoque souvent une curiosité chez les gens de voir un cello sur scène… En fait, aussi loin que je me souvienne, je crois que Cheub et moi avons toujours eu envie d’un cello dans notre musique… La dimension émotionnelle de cet instrument nous parle énormément, et marié à l’énergie des guitares, ça nous fait décoller … Et en studio, tu mets des tierces, des quintes, t’as envie de te créer un vrai orchestre  !! D’ailleurs, ça fait partie de nos idées … Écrire tous les arrangements symphoniques de nos titres, enrôler des musiciens en conservatoire, et faire un concert dans une belle salle avec l’orchestre …

 

ERIC: Vous avez tous un taf, vous vous éclatez bien avec votre ziq mais comment envisagez vous l’avenir? Passer pro est il votre but ?

NICO : Si on en a la possibilité financière, bien entendu … Je rêve d’être sur scène depuis que j’ai 7 ans… Mais c’est compliqué … j’ai aussi la chance d’avoir un boulot stable, rémunérateur, et qui me « permet » de réaliser ce rêve en partie …

CHEUB : Il est extrêmement difficile de pouvoir vivre de sa musique aujourd’hui, à moins d’être signé par une grosse Major disposant de moyens de diffusion et de promotion conséquents… le simple fait pour un groupe amateur comme le nôtre d’avoir pu monter sur la scène d’une salle aussi mythique que la Cigale ou d’avoir pu enregistrer 12 jours dans le studio créé par Luc Besson & Eric Serra est déjà exceptionnel et c’est des rêves de gosses qui se réalisent! Si tout devait s’arrêter demain ça serait sans regrets!… mais les nombreux projets à venir comme un clip ou l’album en production nous font toujours espérer aller encore plus loin dans l’aventure, et on ira le plus loin possible 😉

 

ERIC: Derniere question des plus simple, qu’aimeriez vous que l’on retienne de vous à la fin de cet article ?

NICO : Qu’on a été ravi de cet entretien ! Que c’est un peu grâce à toi que notre groupe a pu se créer (rires) ! Et que pour ceux qui ne connaissent pas MayBe, et qui aiment des groupes comme Radiohead, Pearl Jam ou encore Pink Floyd, vous pouvez venir nous écouter en live le 21 Juin au Parc de Villeroy à Mennecy (91), en plein air !

CHEUB : C’est vrai qu’en fait tout ça c’est un peu grâce à toi Webby! Tu pourrais ouvrir un site de rencontres ! Quand je pense que tout ça a commencé sur le forum de PNC Contact! On espère au travers ces quelques lignes avoir donné aux gens l’envie de découvrir notre musique et plus généralement notre univers, et espérons vous croiser très bientôt au détour d’une scène!

Trailer du 1er album en video

https://www.pnc-contact.com/doc/swf/MayBe.mp4

Vous pouvez suivre l’actu du groupe sur leur page Facebook: http://www.facebook.com/maybetheband

 

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