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Sondes Pitots, la suite

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Air France Rio-Paris © DR

Du nouveau sur les raisons de la catastrophe du vol AF447 entre Rio et Paris ? Alors que les sondes Pitot avaient pu être un temps soupçonnées d’être à l’origine de la disparition en vol de l’appareil, Airbus a alerté tous ses clients qui exploitent des A330 et des A340 sur la procédure à suivre en cas de dysfonctionnement de ce type de matériel, tout en prévoyant un changement de logiciel du pilote automatique.

Le constructeur aéronautique a en effet émis un bulletin d’alerte destiné aux compagnies aériennes. Appelé « Operation engineering bulletin » (O.E.B), ce type de missive est adressée environ « deux à trois fois par an » aux clients d’Airbus rappelle-t-on au siège de l’avionneur, à Toulouse. La dernière en date envoyée lundi 20 décembre concerne les 1 200 appareils A330 et A340 actuellement en service. « Airbus a voulu partager une information significative afin de rappeler aux pilotes la procédure de ré-enclenchement du pilote automatique » a précisé à la suite un porte-parole de l’avionneur.

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Les ingénieurs avaient d’ores et déjà mis en avant que le dysfonctionnement concomitant de deux sondes Pitot pourrait avoir pour conséquence l’envoi d’informations contradictoires à l’ordinateur de bord, provoquant automatiquement la mise en sommeil du pilote automatique, après constatation d’une incohérence.

Avant de réenclencher le pilote automatique, les pilotes doivent appliquer une check-list et notamment vérifier que les sondes Pitot affichent une vitesse cohérente avec les autres paramètres de vol. Or, les experts d’Airbus ont désormais pu identifier que si les sondes pouvaient donner des valeurs de vitesse erronées, les données pouvaient néanmoins s’avérer conformes au modèle de cohérence, et donc être considérées comme fiables par l’ordinateur de bord … permettant la remise en fonctionnement du pilote automatique. Pour rendre impossible l’occurrence d’un tel scénario, Airbus a annoncé dans son bulletin d’alerte qu’il allait procéder au changement du logiciel qui gère le pilote automatique des A330 et A340 actuellement en service. Opération qui devrait prendre « quelques mois » confie-t-on au siège d’Airbus. Le temps que tous les systèmes concernés aient été mis à jour, Airbus a tenu à rappeler la stricte procédure à suivre par les pilotes.

Précisons par ailleurs – tout en restant factuel – que la piste desdites sondes avait été mise en avant quelques heures à peine après la découverte – tardive – des premiers éléments de l’appareil du vol AF447 … et avant même que l’once de « l’ombre » d’une boîte noire n’ait été décelée. Comme quoi parfois certains « experts » peuvent faire des « miracles » …

Après le crash du vol d’Air France entre Rio de Jainero (Brésil) et Paris, équipé de la version antérieure de sondes Pitot fabriquées par Thales, « les premiers éléments de l’enquête se sont concentrés sur le mauvais fonctionnement de ces capteurs de vitesse », selon les termes même de l’AFP.

L’Agence de Presse précisant en suivant que le « Bureau d’enquêtes et d’analyses » (BEA) n’avait toutefois pu tirer aucune conclusion des éléments dont il dispose ». Cela a le mérite d’être clair … Le but final pouvant être éventuellement de détourner les esprits de quelques scenarii moins politiquement – voire diplomatiquement – corrects.

Le BEA précisait alors par ailleurs que l’Airbus A330-200 d’Air France a émis 24 messages d’anomalie dans les quatre dernières minutes de vol qui ont pu être tracées, signalant notamment une avarie de gouverne, la perte du pilote automatique, qui a été désengagé en raison d' »incohérences » dans les relevés de vitesse, ainsi qu’une perte de pressurisation et du système électrique. Cela fait tout de même beaucoup pour un seul et même appareil.

Source: leblogfinance.com

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