La direction de la compagnie aérienne a accepté les revendications des syndicats pour éviter un conflit social. En jeu : la participation des pilotes à la réflexion sur la sécurité.
La direction d’Air France a cédé face aux revendications de l’intersyndicale des personnels navigants techniques qui brandissait la menace d’un arrêt de travail. « Un préavis de grève sur la sécurité aurait gâché le vol inaugural de l’A380 vers New York », souligne Gérard Arnoux, le président du Syndicat des pilotes d’Air France (SPAF). A l’issue d’une réunion qui s’est tenue vendredi 20 novembre, les revendications des organisations professionnelles ont reçu le feu vert de la direction.
Le sujet brûlant de la sécurité sera confié à un « comité mixte de propositions » réunissant les représentants des organisations professionnelles et le groupe prévoyance-sécurité de la compagnie aérienne, dirigé par Eric Schramm. Exit, donc, le directeur des opérations aériennes, Pierre-Marie Gautron, et son homologue chargé de la sécurité, Etienne Lichtenberger, voués aux gémonies par les pilotes pour leur avoir adressé, le 20 octobre, une lettre aux accents de rappel à l’ordre sur les procédures de sécurité. « Pierre-Henri Gourgeon a désavoué les partisans de l’immobilisme et s’est engagé vers une réforme à laquelle seront associés les pilotes », se félicite le président du SPAF.
A charge pour le futur comité mixte d’ouvrir les chantiers qu’il jugera nécessaires en tenant compte des résultats de la mission d’expertise externe. A terme (deux ans maximum), il devrait céder la place à un « comité paritaire d’observation de la sécurité des vols ».
Source : l’express.fr